Phonophani

Oak or Rock

(Rune Grammofon / Universal Music)

 date de sortie

30/08/2004

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 écouter

4 MP3 (complets)

 tags

Electronica / Phonophani / Rune Grammofon

 liens

Phonophani
Rune Grammofon

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Plus de trois ans après Genetic Engineering’ et après plusieurs concerts très convaincants, Espen Sommer Eide nous livre le troisième album de Phonophani, toujours sur Rune Grammofon.

Nous dépaysant fort peu, le disque s’ouvre par une cascade de petites notes semi-aquatiques, semi-robotiques sur fond de texture semi-saturée. Par la suite, quelques éléments nouveaux viennent s’ajouter aux structures traditionnels du Norvégien : murmure féminin évanescent dans A Lion Lies Listening (néanmoins, cette voix mi-femme, mi-enfant, nous semble déjà maintes fois entendue), violoncelle dans The Boiling Fjords Orchestra (la permanence de l’instrument à cordes et la combinaison de sa présence avec la mise en place d’une nappe composite parviennent à faire tendre le morceau vers une sorte de drone plutôt captivant), intrusion d’une sonorité sur-aiguë dans Blind Birds of the Antarctic (le jeu sur les larsens répondant habilement aux accords de guitare déstructurés) ou chant de Maja Ratkje dans Cloudberry (pas plus emballant que çà).

A côté de ces titres, les morceaux où Phonophani se « contente » de rester dans la droite lignée de ce qu’on connaissait déjà de lui nous semblent légèrement inférieurs à ce qu’il avait pu faire auparavant, renforçant une impression globalement mitigée que l’on ressent à l’écoute du disque : voulant ménager la chèvre (rester dans les sentiers balisés de ses productions précédentes) et le chou (partir dans des directions autres), Espen Sommer Eide se trouve le plus souvent dans un entre-deux peu confortable, l’amenant à ne jamais véritablement trancher. Dès lors, on ne sait trop comment appréhender un disque qui réserve, quoiqu’il en soit, de très intéressants passages (comme Animals, classique des concerts du Norvégien, avec son savant jeu sur la stéréo).

François Bousquet
le 30/11/2004

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