ENV(itre)

Teaktshramin

(Aphorism Records / Import)

 date de sortie

01/12/2003

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Aphorism Records / Electronica / ENV(itre)

 liens

Aphorism Records

 autres disques récents
Anenon
Moons Melt Milk Light
(Tonal Union)
Kin Leonn
mirror in the gleam
(Kitchen.)
Musique Infinie
I
(-ous)

Nouveau label, nouvel artiste, les deux venant d’Allemagne. Pour ce qui est du label, on en parlera peut-être plus tard, cette unique référence à ce jour permettant à peine de voir la direction empruntée. ENV(itre) est lui aussi quasiment inconnu, mais on a pu croiser son nom sur le deuxième volume des compilation Cottage Industries de chez Neo Ouija, ainsi que sur RewiredInMyManor, l’album de remixes de Metamatics.

C’est donc du côté de l’electronica mélodique que se situe ENV(itre) avec ce premier album composé de 14 morceaux assez directs, courts, entre 2 et 3mn chacun. On aurait tendance à dire que le créneau de l’electronica mélodique est déjà bien encombré, et qu’il sera difficile d’y faire sa place maintenant, à moins de trouver l’idée qui fera la différence, ce qui n’est malheureusement pas vraiment le cas de ENV(itre).
L’artiste opte pour un contraste assez fort entre des mélodies plutôt légères, aériennes aux notes toute en longueur, et des rythmiques assez percutantes. Il s’en sort plutôt pas mal, mais on regrettera en général que les sonorités utilisées ne soient pas un peu plus travaillées, un peu plus complexes à la place de ces classiques claviers limpides. L’auteur semble hésiter et ne parvient pas à choisir entre gravité et légèreté, mais l’album est quand même plus porté vers les douceurs de Morr Music que vers les délires rythmiques d’un Aphex Twin, bien qu’on y retrouve tout de même quelques tics.

On trouvera tout de même quelques belles idées qui mériteraient d’être un peu plus exploitées, comme un titre chanté d’une douce voix féminine feutrée (A Breathe) qui reste musicalement très electronica, un son plus dur, une programmation rythmique plus dense et syncopée sur Avril Afhec tout en étant mélodiquement plus intéressant que la moyenne de l’album, le changement de tempo de la rythmique de Heflit, comme si l’auditeur passait un vinyle de 45 à 33T, ou le très changeant The World Would Be Better Without..., très riche (passage de rythmique saturée, utilisation de voix déformées, mélodie tout à tour grave puis légère) mais dont l’intro nous rappellera un peu trop un vieux titre d’Autechre.

Un album agréable et plutôt bien réalisé, mais qui manque d’originalité. Reste à l’auteur à trouver sa voie et produire quelque chose d’un peu plus personnel.

Fabrice ALLARD
le 11/03/2004

À lire également

ECM
Autocontented
(Aphorism Records)
Lackluster
Remixselection_one
(Psychonavigation Records)
V/A
Intelligent Toys 3
(Sutemos)
V/A
Intelligent Toys 2
(Sutemos)