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26/10/2009
Electronique
Ambient / Black To Comm / Type
Quelques disques mettent un certain temps à se laisser saisir : non pas que leurs morceaux soient particulièrement excluants ou fassent usage de sonorités abrasives ou dérangeantes, juste que l’on éprouve des difficultés à les appréhender, à en percevoir véritablement les contours et à porter sur eux un jugement. C’est précisément le cas avec Alphabet 1968, nouvel album de Black To Comm, pseudonyme utilisé depuis six ans par un musicien allemand adepte d’une ambient plutôt sombre même si elle peut être parsemée de quelques interventions plus chatoyantes.
À ce titre, des invités font leur apparition sur la moitié des morceaux pour ajouter piano, violon, guitare ou voix aux nappes conçues par Marc Richter à base d’effets électroniques, de percussions et de diverses boucles. Indéniablement, le piano de Jonna Karanka (cette artiste finlandaise agissant sous le nom de Kuupuu et membre d’Hertta Lussu Ässä) éclaire Jonathan et Amateur. En revanche, le violon de Renate Nikolaus et la voix de Jonna Karanka se fondent, sans même qu’on les identifie, dans le drone mis en place par le musicien de Hambourg (Frost et Houdini Rites pour le premier, Void pour la seconde).
Afin de proposer quelques respirations entre deux titres plus denses, Black To Comm peut nous offrir deux minutes trente marquées par un Glockenspiel très présent (Trapez) ou même une minute quarante-cinq agrémentée d’une petite boucle mélodique (Traum GmbH). Mais, dans l’ensemble, c’est bien un disque d’ambient obscure dont il s’agit, disque dont, en définitive, on ne parvient toujours pas à savoir s’il nous touche complètement.
le 21/12/2009