Gus Van Sant
du 07/11/2002 au 17/11/2002
Forum des Images,
Paris
Lieu foisonnant de découvertes, les Rencontres internationales de cinéma à Paris sont chaque année l’occasion de voir quelques films marquants des derniers festivals mais aussi de faire le point sur les différentes filmographies mondiales.
On débuta par l’Extrême-Orient avec Camel(s) (Nakta (dul)) du Coréen Park Ki-Yong qui traite en noir et blanc et en 24h d’un couple illégitime. Entre longs plans, attention portée aux ombres et lumières et soin du cadre, on se trouve assez proche dans l’esprit de certains films de Chantal Akerman. Nettement plus intéressant dans sa seconde partie, ce long-métrage brille alors par son mutisme perturbant et ses silences pesants.
Place ensuite aux États-Unis avec How To Draw A Bunny qui, a priori s’avançait comme le documentaire arty de base : biographie de Ray Johnson (artiste-plasticien américain, inventeur du mail-art, contemporain et ami des artistes pop, ayant fréquenté la Factory), interventions de Roy Lichtenstein ou Christo, musique de Thurston Moore... Cependant, en montant son film comme les collages de Ray Johnson, John W. Walter parvient finalement à capter l’attention et à éviter les ornières inhérentes à ce type de projet.
Grosse hype de cette année, le dernier film en date de Gus Van Sant est avant tout une expérience plus qu’un film : deux personnages répondant au même prénom (Gerry) errent dans le désert pendant tout le film. Quête de soi et désir d’échapper à notre société aliénante sont bien évidemment les ressorts d’un film qui agace, voire ennuie, presqu’autant qu’il impressionne par son cadrage, la beauté de ses plans, la magie de ses travellings et ses superbes panoramiques.
Date de sortie :
Gerry : 3 mars 2004
le 20/11/2002