11/04/2001
Centre Pompidou,
Paris
C’est en train de devenir une habitude, Anne Laplantine est encore sur notre chemin avec aujourd’hui la première d’un duo de soirées dédié a la scène électronique française.
Elle ouvre le bal devant une salle bien remplie mais pas complète. Ce sera son meilleur concert jusqu’à aujourd’hui, plus carré qu’a son habitude, sans fioritures, a se demander si ce n’est pas là l’effet Beaubourg...
L’émotion passe plutôt bien via la fragilité de ses compositions, des morceaux plus construits dont un assez étonnant où chaque note d’une mélodie est jouée par une sonorité différente. Le résultat est surprenant et fonctionne a merveille, avec des sonorités globalement chaleureuse (imitations de cuivres).
Anthony Keyeux (aka Hypo) ex-Transbeauce viendra prêter main forte sur les trois derniers titres, rajoutant de l’ampleur aux morceaux d’Anne Laplantine par l’intermédiaire de rythmique et de basses, et l’ensemble fonctionne plutôt bien.
On enchaîne immédiatement avec O.Lamm. C’est un Olivier qui se cache derrière cette initiale, que certains auront sûrement déjà repéré au détour d’un article sur Pan Sonic où d’une chronique de disque.
Son set est très varié, commençant par des expérimentations électroniques, un amas de sonorités collées les unes aux autres avec plus ou moins de réussite, reprenant le One More Time de Daft Punk en le déconstruisant pour en faire un nouveau morceau sur la même mélodie, quelques passage plus nerveux et un très bon final ambient. Une première impression mitigée quand même...
On ne sait absolument rien des derniers, rien d’autre que leur nom énigmatique : Buxtehude. Trois hommes derrière des machines, l’un d’eux semblant s’occuper des visuels.
Un premier morceau extraordinaire, mélodie soyeuse, voix fragile, rythmique légère suivant les déambulations d’une jeune femme nue en image de synthèse se promenant au milieu de peintures. C’est à la fois décalé et réussi.
Passant d’un style à un autre avec une aisance déconcertante, Buxtehude donne un coup de jeune à la soul en ajoutant des rythmiques electronica, malmène la pop minimaliste par l’ajout de bruitages electro, utilise les sons qui sont entrés dans notre quotidien (venus de logiciels comme ICQ) pour ponctuer une techno déstruturée.
Mais là on ils nous cloue le bec, c’est avec leur electronica mélodique, fine et subtile.
Un groupe à suivre de près !!
le 15/04/2001