aus

Fluctor

(flau / Import)

 date de sortie

27/11/2024

 genre

Rock

 style

Acoustique

 appréciation

 tags

Acoustique / aus / flau

 liens

aus
flau

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Au fur et à mesure de son (riche) parcours, aussi bien en temps qu’artiste que comme gérant du label flau, Yasuhiko Fukuzono a fait de nombreuses rencontres. Son précédent disque, réalisé en commun avec Danny Norbury, témoignait, au reste, de ces compagnonnages dont on retrouve, sur Fluctor, encore davantage de traces puisque huit intervenants extérieurs officient sur la moitié des douze morceaux de ce nouvel album, en plus de cordes de Kumi Takahara présentes beaucoup plus largement. Concentré sur son piano, le Japonais y pose accords et lignes mélodiques, propres à accueillir les participations vocales de compatriotes (Eunice Cheung sur Another et Ancestor ; d’autres aux chœurs sur Yousou) et, de manière plus singulière et moins directement connectée à son style musical, d’États-Uniennes, avec les contributions de Meg Baird et Julianna Barwick.

Aux murmures d’Eunice Cheung répondent, ainsi, les interventions plus affirmées et assurées de ces deux musiciennes, la partition de Meg Baird étant, en réalité, issue d’un de ses propres albums dans lequel elle reprenait Dear Companion, un traditionnel folk. Passant de la guitare acoustique typique aux piano et cordes, le morceau (bien que bénéficiant de la même ligne vocale, donc) gagne en ampleur et ne déparait nullement dans l’ensemble servi par le Japonais. Pour sa part, Julianna Barwick offre ses habituelles vocalises, posées délicatement sur le clavier et les cordes, sertissage qui aurait possiblement gagné à être moins « ton sur ton » (Circles).

Quand c’est au tour du violoncelle du fidèle Danny Norbury de contribuer à Celestial, il a beau apporter une tonalité plus grave que les autres cordes, le propos ne s’en trouve pas suffisamment renouvelé. Ce choix général d’un instrumentarium piano-cordes conduit Yasuhiko Fukuzono à délaisser presqu’entièrement électronique et field recordings, ne conservant que quelques samples, telle cette voix enfantine sur Slim, paraissant réciter une comptine. Pour le reste, quand le piano opère au premier plan, ce sont des lignes, certes tendres bien senties, qui s’expriment, mais elles paraissent un peu plates (Fadeing ou Yousou, malgré la participation d’Henning Schmiedt sur un autre clavier). Et quand ce sont les cordes de la compatriote d’aus qui sont mises en avant, la recherche d’émotion est trop visible (Lutt).

François Bousquet
le 20/01/2025

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