du 16/09/2025 au 31/10/2025
Fondation d’entreprise Ricard,
Paris
La manière dont le Prix de la Fondation Ricard s’était tenu l’an passé (avec ce choix de récompenser les sept artistes nommés) était donc bien annonciateur de la fin de cette distinction puisque le lieu privé y a mis un terme, après 25 éditions. Place au « Nouveau Programme », format qui voit trois plasticiens être accompagnés par un commissaire d’exposition pendant une année, avant de se réunir pour une présentation collective automnale, puis intégrer les collections nationales du Centre Pompidou. Pour cette première, Liberty Adrien a convié trois artistes qu’on découvre pour l’occasion, disposés chacun dans une salle de l’espace dûment cloisonné.
En parcourant les lieux, on est saisi par le minimalisme ascétique des propositions avec une absence de cartel, des œuvres positionnées à même le sol ou sobrement installées, et une impression d’être face à des créations low-tech façon début du siècle présent : ordinateurs mis à l’horizontale et montrant, grâce à des caméras endoscopiques, l’intérieur des cloisons (Triple Insert d’Alexandre Khondji) ; vitrines éclairées de l’intérieur et garnies de perles, de photos ou de velours chez Hélène Yamba-Guimbi. Toutefois, peu à peu, des bribes narratives sont mises au jour : de la vie semble apparaître dans les interstices du bâtiment, des sortes de mises en fiction naissent de la contemplation des vitrines (telle ce Foreign qui, avec ses cases, pourrait figurer un immeuble et ses appartements), un murmure chamanique s’entend, en provenance du film de Saodat Ismailova qui clôt la visite. Centré sur la figure d’un philosophe perse du XIIe siècle, 18 000 Mondes, long d’une demi-heure, invite à la contemplation et à l’introspection, en conclusion finalement assez logique de ce parcours de découverte.
le 17/10/2025