Festival Biarritz Amérique latine 2025 - Reprise du palmarès

 date

du 20/09/2025 au 26/09/2025

 salle

Cinémathèque Française,
Paris

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Cinémathèque Française

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Remontée à dix films depuis l’an passé (après avoir été ramenée à huit longs-métrages), la compétition du Festival Biarritz Amérique Latine se veut toujours aussi variée, avec huit pays représentés et pas plus de deux films par pays. Au palmarès, Bajo El Mismo Sol, avec trois prix (Prix du Jury, du Syndicat Français de la Critique de Cinéma et des Biarrots), confirmait l’émergence de la cinématographie en provenance de République Dominicaine, déjà observée dans le palmarès du Festival en 2021, et qui voyait, d’ailleurs, deux de ses longs-métrages présents en compétition. Pour les films diffusés à la soirée de reprise, et lauréats des deux Abrazos (le principal prix de la manifestation basque), le Mexique et la Bolivie furent salués, en même temps que deux jeunes cinéastes.

Déjà primé à Clermont-Ferrand, Domingo Familiar nous plonge, pour une petite vingtaine de minutes, au pied d’une barre d’immeubles dans la banlieue de Mexico City. Dans un plan-séquence tourné en plan moyen, Gerardo Del Razo va montrer l’escalade de la violence autour du racket des petits commerçants par les caïds locaux. Le croisement entre la dureté de ce sujet, d’une part, et la précision et le calme de la caméra, d’autre part, fait naître un double sentiment : effet de surprise et impression de fatalisme. L’action se déroule, puis les activités dominicales (promener le chien, jouer au basket, errer gentiment) reprennent sans que quiconque ne paraisse ému de ce qui s’est déroulé. Formellement assez fort, le court-métrage interroge donc, par ce biais, sur notre rapport à la violence et aux événements proches.

Les projections de reprise du palmarès du Festival Biarritz Amérique Latine constituent souvent l’occasion de se transporter dans la cordillère des Andes, territoire pas si fréquemment exploré par ailleurs. Avec La Hija Cóndor, c’est au sein d’une communauté quechua que filme Álvaro Olmos Torrico, centré sur une mère, sage-femme aux techniques héritées de ses aïeux, et son adolescente adoptée, qui ne rêve, évidemment, que de la grande ville. Cette volonté d’émancipation se heurte, naturellement, au regard de la communauté, et produit des développements légèrement attendus, dans un long-métrage un peu trop appuyé dans l’opposition tradition (croyances ancestrales, lecture dans les feuilles de coca, chants chamaniques, médecine traditionnelle) / modernité (docteurs venus de la ville, système de soins national, administration de médicaments, groupes musicaux folkloriques maquillés et marketés).

Le réalisateur bolivien n’hésite pas, non plus, à rajouter du symbolisme à son propos (dès le titre du film, mais aussi avec quelques plans insistants comme ces ciel et nuages juste après la naissance d’un enfant sans vie). Toutefois, avec son regard sincère et attendrissant, ainsi que ces personnages pétris d’humanité, il permet quand même de s’attacher au peuple quechua.

François Bousquet
le 15/10/2025

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