Ellen Arkbro

 date du concert

26/10/2025

 salle

Bourse de Commerce,
Paris

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Bourse de Commerce / Ellen Arkbro

 liens

Ellen Arkbro
Bourse de Commerce

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En marge de l’exposition Minimal, sur laquelle nous reviendrons prochainement, la Bourse de Commerce propose un programme de concerts entrant en écho avec le geste minimaliste : prestations du saxophoniste Immanuel Wilkins et de la chanteuse ganavya, interprétations de pièces de Steve Reich ou Philip Glass par l’Ensemble Intercontemporain. Pour ce dimanche soir, carte blanche était donnée à Ellen Arkbro, pour un plateau monté avec le label new-yorkais Blank Forms et qui permit d’enchaîner trois pièces musicales, toutes composées par la Suédoise, et centrées chacune sur un instrument.

Avec son basson, Dafne Vicente-Sandoval était la première à officier, lançant un bourdon depuis son laptop et offrant des notes distantes avec son instrument. Graves, appuyés et profonds, ces concours se limitaient à de courtes suites de notes, habilement positionnées en dialogue avec les vibrations provenant du drone. Pour constituer Chordalities (blues for bassoon), quelques touches plus claires de clavier émergèrent de l’ordinateur portable, apportant une couche supplémentaire à un ensemble ouvrant pertinemment la soirée.

Ellen Arkbro

Placé au centre de la scène, l’orgue portatif en bois d’Ellen Arkbro servit d’unique instrument à Nightclouds, demi-heure faite d’accords plaqués et de souffles très prononcés, pointant derrière les notes, comme si les tuyaux de l’orgue continuaient à agir même sans être actionnés. À un moment, la Suédoise manipula une manivelle sur sa gauche, manière de déclencher un soufflet et de libérer un son par l’ouverture d’un tuyau supplémentaire. Liés dans la première moitié de son morceau, les accords trouvèrent ainsi une nouvelle dimension, qui se rencontra moins par la suite, en raison de l’espacement entre les accords, associé à un son plus concentré et moins majestueux que lorsqu’Arkbro intervient sur un orgue d’église, comme cela avait été le cas début 2024.

Pour clore cette heure musicale, Judith Hamann s’assit en front de scène avec son violoncelle dont elle sampla en direct le jeu. Simplement travaillé à l’archet, par de longs et lents allers et retours, son instrument fut saisi principalement dans les médiums. Quelques accords, nés de la superposition des notes, frottaient un peu, mais c’était pour mieux générer des rencontres particulières. Profond, captivant, doté d’une belle ampleur, Daysong s’avéra alors certainement le morceau le plus convaincant de cette soirée très cohérente.

François Bousquet
le 28/10/2025

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