Cocoon

S/t

(Optical Sound)

 date de sortie

22/06/2004

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 écouter

3 MP3 (complets)

 tags

Cocoon / Electronica / Optical Sound / Servovalve

 liens

Cocoon
Servovalve
Optical Sound

 autres disques récents
Anenon
Moons Melt Milk Light
(Tonal Union)
Kin Leonn
mirror in the gleam
(Kitchen.)
Musique Infinie
I
(-ous)

C’est en live que l’on a découvert Cocoon, en juin lors d’une soirée aux Voûtes en compagnie de Sylvain Chauveau et Frédéric Nogray. Un concert de laptopeur pas tout à fait comme les autres, plongeant le public dans un univers politico-sexuel, et créant un véritable échange avec lui. On retrouve donc sur disque la musique de Christophe Demarthe (ancien membre de Clair-Obscur) qui, privée d’image, passant d’un style à l’autre, forme un patchwork plus difficile à appréhender.

A la première écoute, la construction de l’album laisse un peu perplexe, alignant avec une régularité quasi-mathématique, tubes parfois proches d’une techno-minimale et pièces expérimentales abstraites ou noisy. C’est le cas de Model, courte intro ambient, ou de Super Time, déstructuré, alignant divers bruits de machines, souffles, grésillements, révélant des influences industrielles que l’on retrouve assez régulièrement sur ce disque. On passe d’un univers à l’autre brutalement, les morceaux étant tantôt enchaînés, tantôt mis bout à bout, comme Fine Arts qui installe un brusque retour au calme. Comme Webern, on trouvera qu’il fait preuve de facilité : sample de corde joué en boucle pour un morceau ambient répétitif, le changement étant uniquement provoqué par des transpositions sur diverses tonalités.

Mais à la rigueur ces morceaux ne font figure que d’interludes entre deux tubes. Ces derniers sont généralement construits sur une base solide et carrée sur laquelle se greffent des éléments sonores précis venant enrichir et complexifier sans perdre en efficacité un titre comme Cocoon. On retrouve cette façon de construire de lentes évolutions sur de nombreux morceaux, y compris dans des styles différents comme Sleep qui, pendant près de 10 minutes superposent des nappes de cordes glacées, lancinantes, inquiétantes, qui sont petit à petit perverties par l’électronique : sonorités bouillonnantes, sifflements, vrombissements pour finir par une superbe musique de western métallique.
On retrouve sur chacun de ces morceaux de légères influences industrielles lorsque des bruits de machines, perceuses viennent ponctuer la rythmique de Cocoon. On a toujours l’impression de se trouver quelque part, hors du temps, entre les années 80 et les expérimentations actuelles de laptopeurs, retrouvant des rythmiques de vieilles boîtes à rythmes sur Clandestine, rejointe par une batterie pour un groove fabuleux, mais aussi des mélodies fracturée sur See, ou des influences de la vague clicks & cuts sur le superbe Night Time, mettant en rythme le Nocturne Urbain de Sylvain Chauveau.
Un disque globalement froid qui s’échappe avec Raimbeaucourt vers un univers plus léger avec sifflements et mélodie de glockenspiel évoquant une boîte à musique.

Ceux qui ont pu voir Cocoon en concert retrouveront certes la musique, mais risquent de regretter le manque d’un petit quelque chose qui ajoutait au spectacle. Mais Optical Sound a pensé à tout, et nous propose en complément une piste CD-Rom, réalisée par Servovalve (artiste multimédia proche de la scène industrielle - un album sorti chez M-Tronic) qui tente de recréer l’univers de Cocoon (on retrouve les images projetées en concert) et le dialogue avec son public.

Fabrice ALLARD
le 28/08/2004

À lire également

2kilos&More
entre3villes
(Optical Sound)
Eddie Ladoire
Always The Beginning
(Optical Sound)
Christophe Bailleau
Lights Out In The Ghosting Hour
(Optical Sound)
Simon Fisher Turner
Music From Films You Should Have Seen
(Optical Sound)