Sigur Ros

 date du concert

23/10/2002

 salle

Elysée Montmartre,
Paris

 tags

Elysée Montmartre / Sigur Rós

 liens

Sigur Rós
Elysée Montmartre

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Pas spécialement fan de la pop vaporeuse des islandais, on se décide tout de même à faire le déplacement pour voir le phénomène. On restera finalement sur nos positions, c’est généralement beau, bien fait, mais il manque souvent un petit quelque chose, un peu de piment, malgré quelques très jolis titres.

Le public ne tient plus quand le groupe arrive sur scène, cris, applaudissements, et silence religieux quand se font entendre les premières notes de Vaka, également premier titre du nouvel album ( ). Piano en apesanteur souligné par des cordes discrètes, et cette voix égale à aucune autre, douce et feutrée qui monte aussi très haut dans les aiguës. Un public respectueux qui attend la fin de la dernière note pour manifester son enthousiasme.
Le groupe continue sans attendre avec la suite de l’album et on commence à trouver tout cela bien joli mais limite ennuyeux et difficile à apprécier pleinement en étant debout au milieu d’une foule dense (l’Elysée Montmartre affichait complet).
Heureusement les guitares légèrement saturées en fin de Samskeyti venaient apporter une tension qui nous fit reprendre intérêt pour la chose, et s’enchaînait parfaitement avec un archet lourdement promené sur la guitare du chanteur en introduction du superbe Ný Batterí applaudi par le public dès les premières notes. Ce dernier alliant un chant toujours aérien et une rythmique appuyée arrivait à temps, alors que l’on commençait à désespérer.
Enthousiasme vite écourté avec encore un lent morceau du dernier album (Njósnavélin) puis le tube Svefn-g-Englar au chant toujours crispant auquel il était difficile d’échapper.
Guitare cristalline et voix angélique sur le sublime Salka, cinq minutes de cordes en guise d’introduction à Von, mais le meilleur restait à venir avec Popplagið, qui prend la forme d’une pop calme pour commencer, puis la voix s’efface pour laisser les instruments prendre le devant, le rythme étant mené tour à tour par la batterie ou la guitare, puis les deux instruments allant de concert dans une lente montée jusqu’à l’explosion finale, appuyée par des projections de feux d’artifices. Magnifique.

Le concert aurait pu s’arrêter là, d’ailleurs on y croit un moment avec les projections qui remercient le public. Il faudra bien insister 5 minutes pour obtenir un dernier titre, anecdotique au regard de celui qui clôturait la première partie.

Fabrice ALLARD
le 01/11/2002

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