Festival ATP 2003 : Gescom - Team Doyobi - Meam - zK - Sluta Leta - :Zoviet*France :

 date du concert

du 04/04/2003 au 06/04/2003

 salle

Camber Sands,
Angleterre

 tags

:Zoviet*France : / A Guy Called Gerald / Camber Sands / Festival All Tomorrow’s Parties 2003 / Gescom / Meam / Sluta Leta / Team Doyobi / Wevie Stonder / zK

 liens

Sluta Leta
:Zoviet*France :
Camber Sands

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Pour la quatrième année du festival All Tomorrow’s Parties, les artistes ont été sélectionnés par Autechre, faisant de cette édition la plus électronique, avec notamment leurs amis de l’écurie Skam au grand complet squattant ainsi une salle pendant deux jours, et de nombreux artistes Mego. Ajoutons à cela un peu de hip-hop et un peu de techno pour danser jusqu’au bout de la nuit, et vous aurez une petite idée de l’ambiance qu’il y avait à Camber Sands pendant trois jours.
Trois jour intenses, avec des concerts de 14h à 5h du matin, un véritable marathon qui favorisera le zapping. En effet, on sera tenté de vouloir tout voir et de passer d’une salle à l’autre, ou d’abandonner un concert à la moindre contrariété. Un coup de fatigue, une petite faim, ou le moindre ennui que pouvait susciter un artiste.
Nous en avons quand même eu pour notre compte avec une douzaine de concerts par jour. Mais commençons par le début, avec cette première journée de festival.

C’est Sunn0))) qui devait ouvrir le festival, et que l’on aurait du rater en raison d’une arrivée un peu tardive sur les lieux. Par chance, ceux-ci étaient reportés à samedi (en remplacement de Earth qui avait annulé), laissant l’ouverture du festival à :Zoviet*France :. Les ayant vu il y a quelques mois, nous n’en attendions pas grand chose, et ce concert fut du coup une première bonne surprise. En effet Ben Ponton et Mark Warren étaient tous les deux présents sur scène, pour un set qui effaçait complètement les défauts du concert au Batofar. Tout s’enchaîne à merveille donnant l’impression d’écouter une seule longue pièce de 45 minutes, fluide aux variations subtiles effaçant toute impression de répétition.

En attendant que Sonic Sum s’installe, on descend dans l’autre salle où des DJs de chez Skam ont commencé à jouer et semblent déjà vouloir faire danser quelques festivaliers. On aura droit à du Boards of Canada en arrivant, mais la suite sera un peu plus dure.
On remonte donc pour découvrir Sonic Sum, groupe de hip-hop basé à New-York. Leur originalité tient dans une musique qui mêle un fond électronique, presque ambient, avec une guitare qui hésite entre le funk et le reggae. Sur scène on a alors l’impression de voir un groupe pop jouant du hip-hop, mais on regrettera ces parties vocales toujours aussi appuyées, propre au genre, avec un MC qui en fait un peu trop.

Petite surprise ensuite avec Sluta Leta, présenté comme un duo suédois derrière lequel se cache en fait Gerhard Potuznik et deux fondateurs du label Mego, avec une discographie éparpillée chez Mego, Chocolate Industries ou Cheap Records. Un chanteur sur scène alors que l’on s’attendait à un groupe d’electronica, pour un mélange intéressant, entre pop et electronica, avec une superbe chanson mélancolique, et des rythmiques généralement très présentes.

Changement de décors ensuite avec un passage dans la petite salle pour voir les premiers lives d’artistes Skam, prévus à 19h.
C’est zK qui commence, un groupe que personne ne connaît. Ceux-ci n’ont en effet toujours rien sorti sur Skam, mais cela devrait être corrigé dans le courant de l’année. Deux artistes derrière PC et machines pour une electronica originale, relativement dansante, aux mélodies discrètes mais admirables, et quelques passages plus abstraits avec les rythmiques mises en avant. Un mélange bien dosé pour ne jamais lasser.
Même salle, même label, on enchaîne avec Meam qui viennent de sortir The L, leur premier album auquel est joint un DVD. On ne verra pas de musiciens sur scène, ils étaient peut-être cachés puisque l’on verra d’autres artistes Skam jouer avec leur laptop sous les tables plutôt que dessus. Leur set mêle musique et vidéo (la sortie conjointe de l’album et du DVD semble donc particulièrement intéressante) avec d’abord une musique très dure, dansante au son très techno sur des visuels de machines, de mécaniques, friches industrielles et scènes de rue. Le dernier morceau offrira alors un net contraste avec une musique electronica très mélodique, faite de montées et descentes mélancoliques sur des images numériques liées à la nature.
Beaucoup de monde était présent pour ce concert qui fut aussi notre première grosse découverte.

On ira ensuite faire un tour dans la grande salle pour voir The Fall devant un public conquis d’avance. Pendant ce temps, en bas, un DJ Skam fait danser les festivaliers le sourire aux lèvres, jusqu’à l’arrivé de Wevie Stonder.
La musique de ce groupe se démarque un peu des productions Skam et on restera complètement en dehors de leur prestation. Arrivés maquillés et déguisés, ils nous jouent une électro-pop ludique et originale, inattendue.
Pendant ce temps, dans la grande salle, l’autre tête d’affiche (après The Fall), c’est Public Enemy. On abandonnera assez rapidement pour faire une pause qui durera plus que de raison. Du coup on rate Freeform qui était plutôt décevant à Pompidou il y a quelques mois, et on reviendra vers 1h30.

A cette heure déjà avancée de la nuit, le hip-hop a été remplacé par une techno dansante assurée par A Guy Called Gerald qui nous rappellera nos jeunes années, avec un set techno particulièrement efficace, mais nous ne sommes pas là pour ça.
En effet c’est en clôture de cette première journée que doivent jouer Team Doyobi et Gescom. Les premiers feront une electronica assez dure mais moins expérimentale que dans notre souvenir (première partie d’Autechre au Batofar), et ils chaufferont la salle pour Gescom.
A notre grande surprise, il n’y a pas tant de monde que ça pour voir ce DJ set de Gescom, side-project d’Autechre. Ils feront une bonne première demi-heure, alliant soucis mélodique et musique dansante, avant de partir vers des contrées plus dures, plus techno.
On quittera alors la salle, pour une bonne nuit de sommeil afin de digérer tout ça et d’affronter la deuxième journée.

Fabrice ALLARD
le 09/04/2003

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