Oeuvres Vives #8 : Jozef Van Wissem / Stephan Mathieu / Robert Hampson

 date du concert

08/12/2011

 salle

Batofar,
Paris

 tags

Batofar / Jozef van Wissem / Main / Robert Hampson / Stephan Mathieu

 liens

Main
Stephan Mathieu
Robert Hampson
Batofar
Jozef van Wissem

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Après la 7ème soirée Œuvres Vives le mois dernier, nous voici de nouveau au Batofar avec encore une fois une affiche alléchante. Le plaisir de voir Robert Hampson que nous avions raté quelques semaines plus tôt aux Instants Chavirés, Jozef Van Wissem pour son concert parisien annuel, et Stephan Mathieu, extrêmement présent puisque c’est la 3ème fois qu’on le voyait sur scène cette année.

On avait donc très envie de voir Robert Hampson. Soirée annoncée à 20h, on partait sur un début des concerts à 20h30 comme le mois dernier. Malheureusement mauvaise surprise puisqu’en arrivant vers 20h15 on constatait que l’Anglais était déjà sur scène. Nous ne verrons donc que les 10 dernières minutes du concert, avec un son inattendu puisque c’est principalement un drone puissant, envahissant et captivant qu’il nous fut donné d’entendre.
On regrettera donc de ne pas être arrivé plus tôt et on en voudra un peu au Batofar pour le manque de fiabilité dans l’annonce de ses horaires.

Jozef Van Wissem

Vers 20h45, Jozef Van Wissem prend place pour un premier set en solo. On ne sera peut-être pas tout à fait impartial ici dans la mesure où cela fait quelques fois que l’on voit cet artiste sur scène et que ses concerts tout comme ses disques sont très semblables d’une fois sur l’autre. Peu de surprises donc, mais une belle introduction avec un premier titre tout en longueur, alternance de mélodies qui semblent couler de source et de silences, avec parfois une nouvelle façon d’attaquer les cordes de son luth.
La bonne surprise fut la construction du set. On aura l’impression qu’à force de concerts, Jozef Van Wissem maîtrise au mieux ses productions et qu’il sait comment elles sont reçues par le public. Du coup ce soir ce fut une alternance parfaite entre pièces lentes, contemplatives, aux atmosphères pesantes, et morceaux aux tempos plus soutenus et mélodies plus enlevées. Guère de surprises donc, mais un très bon concert d’une trentaine de minute, une durée là aussi maîtrisée.

Stephan Mathieu

C’est le dernier set qui fut la surprise de la soirée. On connaissait donc bien Jozef Van Wissem et nous avions déjà vu deux fois Stephan Mathieu au virginal cette année. C’est par contre la première fois qu’on les voyait jouer ensemble.
On a d’abord l’impression que Van Wissem commence seul, égrenant quelques notes lentes, à l’image de l’introduction de son premier set. Puis Stephan Mathieu le rejoint avec une tonalité linéaire, puis oscillante, dont on aura du mal à se défaire. Imperturbable Van Wissem continue son jeu que l’on qualifiera là encore de grave, pesant mais contemplatif. Petit à petit on a l’impression que les mélodies de luth sont en fait improvisées, lorgnant tour à tour vers la folk et le blues.
Au bout d’une vingtaine de minutes, alors que les drones de virginal sont redevenus linéaires, Van Wissem se lève et produit à son tour un équilibre instable entre drones et larsens lorsqu’il rapproche son luth d’une enceinte. Après quelques minutes de ce jeu, il retourne sur sa chaise et reviend à un jeu lent, comme essoufflé, tandis que le virginal de Stephan Mathieu va decrescendo.
Une trentaine de minutes de toute beauté, un mélange virginal/luth qui fonctionnait à merveille.

Fabrice ALLARD
le 18/12/2011

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