(n5MD / Import)
05/05/2015
Electronique
Aerosol / Electronica / n5MD
Quelques annonces de concerts donnés dans sa ville de Copenhague nous avaient persuadés qu’Aerosol n’en avait pas encore fini avec sa carrière et que Rasmus Rasmussen ne privilégiait pas uniquement sa participation au sein de Causa Sui, ou ses collaborations au clavier dans divers groupes, et notamment Faust. Cinq ans et demi après Airborne, c’est toujours sur n5MD que le Danois refait surface, avec un nouvel album enrichi par ces différentes expériences, parvenant à croiser habilement lignes de guitare enjôleuses et partitions de synthé plus pysché ou krautrock.
Si ces dernières peuvent apparaître un rien caricaturales dans leur développement, tandis que les déliés de six-cordes semblent, parfois, évoluer « en roue libre » (Reach), l’alliage se fait toutefois probant, gagnant l’adhésion par son caractère transportant, qui appelle l’auditeur à s’élever à ses côtés. Afin de souffler après trois premiers morceaux, opérant dans ce schéma, Rasmus Rasmussen empoigne une guitare acoustique, tisse de délicats arpèges, pose une petite rythmique et rajoute quelques entrelacs aériens de six-cordes électrique (Possible).
Belle respiration, avant de repartir dans une seconde moitié d’album faite du même matériau que son ouverture, ce titre permet alors de goûter à nouveau aux alliances guitares-synthé, quand bien même les nappes des seconds flirtent avec un aspect baveux un peu systématique, trop peu souvent contrebalancé par des mélodies de guitare qu’on aurait bien aimé voir développées davantage. Sans véritablement renouveler son propos, donc, Aerosol livre un album pleinement écoutable mais un rien décevant au regard de sa discographie jusqu’alors.
le 20/07/2015