Displacer

Arroyo

(M-Tronic / La Baleine)

 date de sortie

30/06/2004

 genre

Electronique

 style

Electronica

 appréciation

 tags

Displacer / Dither / Electronica / Flint Glass / M-Tronic

 liens

Dither
Flint Glass
Displacer
M-Tronic

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Displacer est sûrement l’un des artistes les plus intéressants du label M-Tronic, celui dont le style est le plus éloigné des autres productions du label parisien, généralement axé sur une electronica aux influences indus assez marquées. Ce projet du canadien Michael Morton nous avait agréablement surpris avec son premier album, Moon_Phase, déjà chez M-Tronic.

On retrouve l’artiste en pleine possession de ses moyens sur ce début d’album, surprenant de maîtrise, et de finesse, avec un son clair, lumineux, bref, encore une fois éloigné des productions typiquement industrielles, loin des clichés du genre, avec un Transit à mi-chemin entre ambient et electronica. Même construction et même tonalité sur Down, avec une rythmique chaleureuse et filtrée, un break de nappes glacées, cristallines, une sorte d’ambient futuriste dont la rythmique s’alourdit au fil du morceau.
On pense ensuite à Morr Music sur Artificial Living et ses mélodies plus claires, plus épurées qui contrastent avec une rythmique plus lourde, plus marquée par ses influences indus. Ca reste très réussit, d’une légère teinte mélancolique, des claviers qui rappellent Jean-Michel Jarre, le côté putassier en moins sur Next Tuesday, et de jolis agencements mélodiques et rythmiques sur Painkiller, particulièrement fin, avec quelques dialogues qui semblent extraits de films.

Malheureusement en milieu d’album l’auteur semble en manque d’inspiration. Les compositions paraissent moins fouillées, les nappes de synthés viennent combler un certain vide, les rythmiques sont moins aventureuses, et on retombe dans des atmosphères sombres. Quelques jolis passages comme l’intro et la fin de Arroyo avec sa rythmique à peine hip-hop, ou le dernier titre, Repair, qui clôture le travail de Displacer de façon douce et aérienne.
Mais si la deuxième moitié de l’album est un peu décevante, les trois remixes en bonus font remonter la côte de celui-ci, avec trois versions aux variations subtiles mais qui suffisent à faire la différence. O2 d’abord (side project de Gridlock) nous livre une version douce et planante de Artificial Living aux notes un peu plaintives, puis Dither nous surprend en reprenant Arroyo de façon très calme, supprimant les défauts et gardant le côté sombre. Pour finir, Flint Glass donne un peu de relief et de vie à Fueled avec une rythmique énergique et contrastée.

Dans la lignée du label d’un point de vue qualitatif, avec un album immédiat, efficace, très plaisant. On regrettera juste un manque d’homogénéité en ce qui concerne les morceaux de Displacer.

Fabrice ALLARD
le 05/08/2004

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